lundi 8 octobre 2007

Cartes postales d'écrivains

Bonsoir

La chose m'avait un peu échappé même si j'avais lu un extrait de l'une d'elles, celle de Philippe Jaenada plus précisément, et puis on en parle sur le blog du "buzz littéraire", ici :
http://buzz.litteraire.free.fr/dotclear/index.php?2007/07/19/946-philippe-jaenada-vous-ecrit-une-carte-postale&cos=1

De quoi est-ce que je parle me demanderez-vous ? D'une série de cartes postales de vacances, "postées" par des écrivains français dans les pages estivales du Figaro Littéraire.



Voici le début de celle de Philippe Jaenada (06/07/07), pour la suite :
http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070706.FIG000000119_la_carte_postale.html

Ma soeur,
Je t'écris d'Espagne, où nous mijotons depuis dix jours sous un soleil nucléaire. Je ne sais pas ce qui nous a pris de venir ici, mais tout est réuni pour nous abattre. J'avais choisi ce petit village (sur Internet, ça ressemblait à un petit village) au sud de Carthagène, parce que c'était le seul endroit des mille et quelques kilomètres de côte méditerranéenne qui ne paraissait pas massacré par les tours de béton et les restos préfabriqués, ni infesté de consommateurs en bermuda. Mais le béton et le préfabriqué, ici, sont horizontaux (c'est l'ingénieux moyen qu'ils ont trouvé pour que ça ne se voie pas de loin, ni sur les photos quand on les prend accroupi) : où qu'on tourne le regard, on tombe sur une cinquantaine de cubes rose pâle, à gauche, une cinquantaine de jaunes à droite, bleu ciel devant ou vert clair derrière. Il n'y a pas grand monde, et ça se comprend - les consommateurs en bermuda préfèrent les tours, on y est bien groupé. De toute façon, pour descendre si bas le long de la côte dans le seul but de trouver le charme d'un parking de centre commercial, il faut être un peu crétin - nous, donc (mais on ne savait pas) on voyait une vieille maison et deux palmiers, sur Internet, je te jure. Pour ne pas laisser le décor nous écoeurer tout seul, les habitants nous détestent.





Celle de Blandine Le Callet (13/07/07) est ici :
http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070713.FIG000000142_la_carte_postale.html

Cher ami,

Je vous écris d'un coin de campagne où il ne vient jamais personne : à part deux ou trois chapelles de village et quelques arbres séculaires, il n'y a rien à voir. Rien à faire, non plus, sinon se laisser vivre : lézarder au soleil le nez au ras de l'herbe ou, lorsqu'il fait trop chaud, dormir à l'ombre du grand cerisier. Boire, manger, faire l'amour. Lire un peu, rêver surtout, en regardant le ciel. Et puis, de temps en temps, se souvenir de Paris. Écrire à ses amis quelques cartes postales achetées au village (...)



La carte postale du 20/07/07 , n'est signée que d'un énigmatique "Joël" !
http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070720.FIG000000105_ta_maison_l_assurance_te_la_remboursera.html



Voici le début de celle de David Foenkinos (27/07/07)
Spéciale dédicace pour caro[line] ;o) Ca commence bien mais la suite se gâte un peu... (je parle du fond, pas de la forme)
http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070727.FIG000000085_la_carte_postale_de_david_foenkinos.html

Mon amour,
Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai hâte de te retrouver en Bretagne. À quel point j'ai hâte de découvrir les paysages de ton enfance, et tous les sentiers où, été après été, tes seins ont poussé. Et dire que je vais enfin rencontrer tes parents ! Ce sera si joyeux, et nous boirons du cidre à n'en plus finir !



Apparemment l'expérience s'est arrêtée fin Juillet. Dommage.

Cécile

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